Né à Morzine Haute Savoie d'un père architecte et d'une mère pianiste.
Façonné par des années de pension, une expérience dans la Marine nationale et un goût prononcé pour les parcours solitaires, Michel Faublée est un artiste autodidacte.
Il obtient le prix Fénéon en 1966 avec le soutien de Jean Paulhan.
Il expose très jeune à la galerie Jeanne Castel où il côtoie Fautrier, Ozenfant et Jean Hélion.
Avant trente ans, il exerce pour survivre différents métiers : maçon, charpentier, homme de théâtre, professeur d'arts plastiques, conducteur de travaux au Burkina…
à partir de trente ans, il consacre tout son temps et toute son énergie à la peinture et à la sculpture.
Afin de rester libre de montrer ses travaux, il entreprend de devenir artiste entrepreneur, ce qui a suscité bien des méfiances de la part des institutions mais qui a par ailleurs permis de durables amitiés.
Jean Dubuffet, fervent défenseur de l'œuvre comme du chemin particulier emprunté par Michel, est resté jusqu'à la fin de sa vie un soutien précieux et réconfortant.
Yves Thomas, marchand à l'ancienne, a porté et diffusé le travail de Michel pendant quinze ans avec plus de six cents pièces vendues.
La culture de l'ancienne Chine a imprégné Michel qui se sent très proche des écrits de Shitao, Les Propos sur la peinture du moine Citrouille Amère, avec comme voie celle de l'Unité qui embrasse l'Universel.
Lecteur de poésie, passionné de jazz, Michel Faublée prend parfois le temps d'écrire. Il a publié sept livres dont Un Peintre pour l'exil qui reste à ce jour le livre témoignage de sa résistance d'artiste face à un marché d'art contemporain qu'il juge faussé.
Au fil des ans, une œuvre importante s'est constituée. Avec toute la détermination et l'exigence de l'artiste pour rester un homme capable d'offrir un spectre de création aussi étendu que possible.
J'ai été prêt très tard… est une des phrases préférées de Michel.
La Mûrisserie de Bezons et ses 1700 m² ont permis l'épanouissement de son concept d'atelier-musée-maison.
Avancer ; toujours avancer, par delà les cimes du temps tel un grimpeur aguerri.
Homme libre devenu sage, il lui reste l'exil comme ultime défi. Ce sera au Portugal, à Porto, près du Douro si possible…
L'art est la plus belle des exigences de l'esprit, c'est aussi le rachat de l'humain pour l'éternité tant le sens du tragique prime chez l'artiste.